Le réglage des planches de snowscoot

Réglage des planches de snowscoot

Bonjour à tous.

Pour le sujet qui nous concerne ce jour, je vais vous révéler les « secrets » de réglage de boards sur un snowscoot rigide ou à défaut les principes…

La première chose à savoir, c’est qu’un réglage ne conviendra pas forcément à tout le monde, il n’y a donc PAS DE RÉGLAGE MIRACLE qui pourrait être sorti d’un chapeau, mais il y a une logique à connaitre.

 La seconde, c’est qu’au fur et à mesure que vous allez maîtriser votre snowscoot, votre feeling peut évoluer et vous amener à affiner ce que vous avez déjà fait auparavant. Soyez donc toujours à « l’écoute » et ne soyez pas fainéants sur les essais, vous n’imaginez pas ce que peu de changement peut amener en comportement sur votre fidèle destrier !

1. Différencier traverses classiques et rapprochées

Une question qu’il est bon de se poser lorsque l’on projette de s’offrir une nouvelle paire de planche pour son snowscoot. Quelles seront les planches qui peuvent convenir à votre monture ? Car oui, toutes les planches ne conviennent pas à tous les cadres et vis-versa.

Une question de traverse…

Cela correspond simplement à l’emplacement des barres métalliques (appelées traverses) sur lesquelles sont fixées les planches et servent également au maintien du cadre.

Il existe à ce jour deux possibilités, les traverses rapprochées et les classiques.

Si, les traverses sont positionnées une devant et une derrière les pieds, se sont des traverses classiques.

Si une des traverse est positionnée sous les pieds, et se trouve plus proche de celle de l’arrière, ce sont des traverses rapprochées

2. Kit carving ou pas ?

Tout est une question de feeling, vous aurez des riders qui ne supporteront pas les silentblocs et d’autres qui les adopteront très vite (la majorité) car ces 3 ou 4 mm d’amorti vertical vous amène un véritable confort et une efficacité de glisse en libérant les planches de la rigidité du cadre, la liberté du ski est primordiale, il faut la rechercher !

Avec ou sans kit, la logique restera la même.

3. Planches à plat ou non ?

Nous touchons ici ce qui divise certains riders qui vont préconiser des planches à plat totalement, souvent par méconnaissance et d’autres qui ont essayé plein de configurations.

Forcément, je vais vous dire : « à plat : NON ! »

Pourquoi ? Parce que la planche arrière par exemple va être moins mise en contrainte à plat et le rider va donc moins pouvoir utiliser le rebond ou la tonicité de sa planche.

En effet si vous avez une planche arrière dont le contact neige est prolongé par un appui arrière, vous aurez tendance à pouvoir accélérer en sortie de courbe et « bunny upper » sur la carre.

Séparons chaque planche en 3 parties, l’avant, le milieu, l’arrière…

Donc dans cette logique, pour avoir un contact arrière prolongé et utiliser la qualité dynamique de votre planche arrière, il vous faudra un avant de planche arrière qui, sur une surface complètement plane, sera décollé du sol de 3 à 5mm, pas plus, je vous rappelle que la déformation du silentbloc n’est pas infinie…

Passons à la planche avant : même positionnement, l’avant du ski doit être décollé de 3 à 5 mm du sol, l’avantage est triple :

  1. absorption plus aisée des « microdéformations » du terrain, d’où, moins de perte de vitesse
  2. en poudreuse le ski va ressortir plus facilement et surtout
  3. dans votre prise de carre, plus vous allez prendre de l’angle, plus l’avant de la planche va pouvoir mordre la neige puisqu’elle est comme préparée à cela par son « cabrage » et plus vous allez pouvoir « fermer » le virage facilement. Vous gagnez donc en maniabilité pas au déclenchement mais dans le virage !

ATTENTION : Chaque réglage que vous ferez devant ou derrière changera l’angulation de la planche opposée… Par exemple, plus vous allez lever l’avant de la planche avant, plus vous allez mettre l’arrière de l’avant en contrainte qui fera bras de levier et plus l’avant de l’arrière se décollera également…

oui il faut suivre les images mentales, lol.

Second exemple, plus vous allez mettre d’appui sur l’arrière de la planche arrière, plus l’avant de la planche avant va plonger vers le bas !

​DETAIL IMPORTANT : quand vous allez monter sur le snowscoot, les planches vont se remettre à plat grâce à la déformation des silentblocs et des qualités dynamiques de vos boards, mais elles seront plus aptes à réagir selon vos préférence avec vos réglages.​ Vous comprenez donc que vous avez moins d’amplitude de réglage sans kit carving (silentblocs)

4. Planches écartées ou non?

On a coutume de dire que plus les planches sont rapprochées, plus la qualité de la glisse augmente, c’est logique et a priori véridique en sensation, mais difficilement quantifiable.

Plus votre écartement sera grand, plus votre snowscoot sera stable et moins maniable par voie de conséquence .Cependant, je vous rappelle que la planche arrière est quand même à privilégier, car principale source d’appui sur l’angle. Donc c’est elle qui stabilise vraiment votre ride,  il faut privilégier une planche avant proche de l’arrière pour garder cette vivacité.

Je vous rappelle également que les planches sont dessinées pour être le plus proche possible, plus vous les éloignez l’une de l’autre moins bon est l’accord avant/arrière, plus vous devrez influencer la direction…

Si vous savez que vous passez la journée en poudreuse ou que c’est l’objectif du jour, je vous engage à éloigner le plus possible les planches l’une de l’autre pour la portance et pour le fait que la planche avant sera plus libre et sortira plus facilement de la profondeur.

5. Planches en avant au milieu ou en arrière?

Le principe : devant plus maniable moins stable, derrière moins maniable plus stable…. Mais, si vous appliquez ce que je vous ai dit au dessus et que vous mettez de l’appui sur l’arrière de la planche en décollant l’avant de la planche arrière, que va t il se passer ?

Vous récupérez plus de rebond de la planche puisque vous appuyez plus dessus, donc de la maniabilité au moment du changement d’angle, donc en mettant les planches le plus en arrière possible vous gagnez de la stabilité et de la maniabilité…

Cerise sur le gâteau, en mode « bunny up » vous allez pouvoir monter plus haut dans le saut et absorber plus tôt la réception sur l’arrière avec plus de souplesse puisque bras de levier plus long.

5. Comment faire ?

Munissez vous de rondelles avec un trous central de 6 et un diamètre correspondant à la largeur de votre silembloc. vous en aurez de 1 mm 1.5 ou 2mm. placez les entre le silentbloc et le cadre.

Conseil : un kit carving se monte à la main et sans « frein filet ». Il ne se défera jamais, car il absorbe les vibrations…

Sans Kit carving, utilisez du frein filet et réglez la hauteur de vos boards en serrant plus ou moins les caoutchoucs.

7. Comment choisir un kit carving ?

Nous avons déjà tous entendu parler de ce fameux kit carving ou silent bloc. C’est un petit plus qui peut apparaître indispensable pour certain et ce pour plusieurs raisons :

  • Il offre un meilleur confort de ride sans en changer le comportement.
  • Il permet aux planches d’êtres plus « libre » et ainsi de corriger quelques petites erreurs de pilotage et gommer les petits parasites.
  • En cas de gros choc, il rompra et l’insert de la planche, voire la planche elle même seront épargnés.

Pour s’en procurer rien de plus facile. Tous les revendeurs de snowscoot peut vous en fournir.

Il en existe de différentes qualités, formes, couleurs… Mais la donnée principale à prendre en compte sera son  unité de dureté exprimée en shores. C’est cette valeur qui définira le niveau de résistance et de déformation du silent bloc.

Il existe plusieurs dureté qui se mesurent en « shores ». Pour un rider en dessous de 60 kg l’usage veut l’utilisation de silentblocs de 40 à 60 shores.

Au dessus, de 60 à 80 shores.

Vous pouvez mixer, exemple mes dernières courses en rigide (avec les traverses éloignées), je ridais avec des 40 shores sur l’avant du ski avant et des 60 shores partout ailleurs, ceci afin de donner plus de flexibilité au mouvement de ma planche avant. En poudreuse, je ressortais mieux également.

Attention, avec les dernières générations de cadre et les traverses rapprochées, vous augmentez le bras de levier et donc l’influence sur le cisaillement latéral du silentbloc, privilégiez donc de bonnes marques et plutôt vers les 70 à 80 shores.

En résumé, mon choix :

Les planches le plus en arrière possible et proches l’une de l’autre, avec un décollement de chaque spatule de 4mm avec des silentblocs pas trop durs pour avoir le plus de mouvement possible, la liberté du ski et votre meilleur allié. Attention sur les derniers cadres à traverse rapprochée, pas de silentblocs trop souple sur le ski arrière.

J’ai même été jusqu’à avoir 3 rondelles sur l’arrière du ski arrière, deux sur l’avant du ski arrière, une sur l’arrière du ski avant et aucune sur l’avant du ski avant… Attention, les épaisseurs de planches et leur répartition diffèrent d’une marque à l’autre, ne faites pas ce que fait le voisin, il y a peu de chance que cela vous aille !

JE REPETE, CECI EST UNE ORIENTATION AVEC UN STYLE DE PILOTAGE , forcez vous à tester plusieurs configurations, cela vous fera progresser, tout simplement et vous trouverez par vous même, maintenant que vous maîtrisez le principe…

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