Le Snowscoot c’est quoi ?
Aujourd’hui encore, son nom est peu connu du grand public, pourtant il a la cote parmi les plus jeunes, mais il reste encore relativement peu connu des skieurs plus âgés. Le snowscoot est un mélange entre le snowboard et le BMX, le snowscoot, également appelé trottinettes des neiges, est un nouveau sport d’hiver qui à vu le jour au début des années 90 et qui combine vitesse et freestyle, ce qui procure à ses pratiquants les sensations du VTT & BMX sur les pistes. Le snowscoot à un poids compris entre 8 et 11 kilos, bien que certains modèles conçus pour une utilisation plus intense. Le snowscoot est le troisième sport d’hiver en France après le ski et le snowboard. Sa pratique concerne principalement le territoire français, même s’il y a aussi des adeptes en Suisse et au Canada.
peuvent peser jusqu’à 15 kilos.
Voilà à quoi ressemble un snowscoot
Pour en savoir plus : Découverte du snowscoot à Isola 2000
Qui a inventé le snowscoot
Le snowscoot a été inventé par le Français Franck Petoud en 1990, tout commence par une nuit froide d’hiver, alors qu’il est bloqué dans son chalet en suisse par une tempête de neige. Franck Petoud, étant un passionné de BMX et de snowboard à alors l’idée de couper les planches de ses skis et de les fixer sur le cadre de sa trottinette. Avec un brevet en poche, il est persuadé que son invention va révolutionner le monde de la glisse et des sports d’hiver, et il crée cette même année le premier snowscoot et le commercialise.
Pourquoi le choix du snowscoot comme sujet ?
Dans le cadre de cette étude de marché, j’ai décidé de choisir le thème du snowscoot, car j’en ai déjà pratiqué moi-même, et je tiens également un blog sur ce sujet https://www.snowscootpraloup.com/, c’est un marché de niche qui pourrait être une opportunité d’affaires, d’où mon intérêt de réaliser une étude de marché sur ce sujet.
Problématique
Est ce qu’ouvrir une boutique en ligne qui vend des snowscoot serait viable économiquement ? Dans un premier temps, nous verrons le marché des sports d’hiver en France, et dans un second temps nous verrons la place du snowscoot dans ce marché.
Le marché du snowscoot n’est pas facile à étudier, il y a peu de données puisque que c’est un marché de niche, peu de fabricants et ce n’est pas un sport d’hiver qui compte suffisamment dans le chiffre d’affaires des acteurs pour avoir des données précises, et cette pratique n’est pas aussi démocratisée que le ski ou le snowboard. Afin de pouvoir répondre à ma problématique, j’ai décidé dans un premier temps d’orienter mes recherches sur le ski.
1. Le secteur des sports d’hiver en France
Le marché des sports d’hiver en France est un très gros marché. En effet, la France à un atout considérable : ses montagnes et ses nombreuses stations de ski.Il a même été constaté que malgré la baisse d’activité due au Covid-19 pendant la saison 2020-2021, l’activité des sports d’hiver ne s’est pas arrêté comme d’autres marchés, au contraire, elle reprend de plus belle avec un engouement notable.
Avec 1200 magasins de sports dans les stations de skis, le marché des sports d’hiver ski, snowboards, et équipements inclus ont généré des revenus de 4,075milliards en 2019. On estime que le marché des équipements de sport d’hiver connaîtra en Europe, un taux de croissance annuel composé de 3 % au cours de la période de prévision (2021-2026).
1.1 Les chiffres en détails
13 % des Français déclarent faire du ski tous les ans contre 87 % qui n’en pratiquent pas. La pratique des sports d’hiver est encore réservée à une petite partie de la population aux revenus plutôt élevés. Cela dépend aussi de la culture de la société selon où l’on réside, si on est dans une région montagnarde la pratique de sports d’hiver est une activité hebdomadaire et touche quasiment toute la population. Tandis que si on est dans une zone éloignée de la montagne et à fortiori défavorisé ou faible revenu la population sera moins encline à partir en sport d’hiver. Dans l’inconscient collectif, les sports d’hiver sont une pratique de loisir qui coûte cher. D’après telle source.
59 % des pratiquants de ski sont des hommes et 41 % sont des femmes. On peut facilement déduire que le ski est rarement une activité ou l’on va seul, on y va soit entre amis, soit en couple ou en famille. De plus, le ski n’est pas un sport réservé à un sexe particulier, et il est accessible à tous, ce qui fait que la proportion d’hommes et de femmes reste assez hétérogène.
30% du taux de fréquentation provient de clients étrangers, principalement Européens, leurs dates de congés ne coïncident pas avec celles des Français ce qui permet de fluidifier la fréquentation. La France attire par ses nombreux domaines skiables et ses paysages, un vrai avantage pour le secteur des activités de montagne et des sports hiver. Intéressons-nous-nous maintenant aux segments de vente.
D’après ce schéma on peut se rendre compte que la location et la vente sont à part égale. 500 millions de chiffre d’affaires pour les magasins de vente, et de locations en montagne, dont 250 millions issues de la vente et 250 millions issues de la location, soit 50 % de CA pour chaque secteur.
Les magasins de ski dépendent à la fois des ventes et des locations, mais plus de gens (65 %) passent par la location que par l’achat (35 %) de matériel de ski, sachant que la vente peut déduire que le marché du ski passe par la location, et on peut l’expliquer par plusieurs raisons :
- Baisse du pouvoir d’achat : les hébergements dans les stations de ski coûtent de plus en plus cher ce qui peut pousser les pratiquants à privilégier la location à l’achat.
- La multi-activité favorise la location : les activités complémentaires au ski sont de plus en plus prisées. Au cours d’un même séjour, les pratiquants n’hésitent pas à changer et à tester de nouveaux matériels comme les skis courts, les raquettes et le snowscoot.
- Le matériel de location est de très bonne qualité : Les parcs de location se sont modernisés et offrent un matériel d’excellente qualité, les loueurs font changer leurs parcs tous les trois ans, voire tous les ans pour le matériel haut de gamme, cela dynamise ainsi les ventes.
- L’habitude : Une personne qui va très rarement au ski n’achètera généralement pas ses propres skis et passera par la location, et au contraire une personne qui fréquente régulièrement une station de ski, car il habite à côté, achètera son propre matériel car c’est plus intéressant pour lui sur le long terme.
- Des prix qui baissent : la location est finalement un avantage pour les fabricants, car il est de plus en plus difficile de gagner de l’argent sur la vente de matériels.
- Une clientèle étrangère : Il y a de plus en plus de touristes venant hors de France (principalement Europe) qui viennent fréquenter les stations de ski, et cette clientèle là qui représente 30 % des fréquentations passera majoritairement par la location que par l’achat.(pour des raisons logistiques et de fréquence de fréquentations)
1.3 Saisonnalité du marché
Graphique de la saisonnalité du ski sur les 5 dernières années (Google trends)
Les tendances Google Trends montrent que c’est un marché saisonnier. L’industrie du ski et du snowboard en Europe dépend largement de la saison d’enneigement. L’afflux accru de touristes a entraîné une augmentation de la demande de location de matériel de ski.
C’est un marché saisonnier. Il y a eu une baisse sur la saison 2020-2021 à cause de la crise sanitaire (covid-19) et des confinements. La reprise à suscité un engouement , le pic d’intérêt pour la saison 2021-2022 à suscité plus d’intérêt que ces 5 dernières années.
💡 Étant donné la saisonnalité du marché, il faut donc prendre en compte que l’activité sera basse tout la période hors hiver.
1.3 La listes des domaines et stations skiables
2. La place du snowscoot dans ce marché.
Le snowscoot est le 3ème sport d’hiver en France, avec 10 000 pratiquant en France chaque année, il est réglementé par la FFS (Fédération Française de snowscoot) et 95 % des stations l’acceptent ainsi que les remontées mécaniques, et de nombreuses stations disposent de magasins de vente et location, avec des cours d’initiation pour tous les âges, des compétitions sont régulièrement organisées chaque année, grâce à l’aide de sponsors, des fabricants, et des équipes de snowscoot.
Persona : qui sont les pratiquants de Snowscoot ?
Les pratiquants de snowscoot sont souvent des profils plutôt jeunes, qui ont entre 15 et 30 ans, et qui viennent souvent du monde du vtt, snowboard ainsi que le BMX à la base. voici quelques exemples de persona :
Bastien est un habitué des sports de glisse, il pratique le snowscoot pendant 30 jours lors de la saison de ski, donc il deviendrait intéressant pour lui de se procurer un snowscoot, c’est une cible qui est à la peut être touché sur le net avec un site qui propose de la vente.
Léa pratique le fréquentent très régulièrement les stations de ski, elle emprunte tous les jours du matériel de location, elle va emprunter tous les jours du matériel de location, mais dans le même elle va se documenter sur internet et pourrait devenir un partenaire commercial et vendre des articles de snowscoot à des élèves qui seraient intéressés.
Alain est un père de famille qui ne va au ski que rarement en famille, et il n’est pas cantonné à un seul type de matériel (ski, snowboard, snowscoot) donc,,il est peu probable qu’il achète du matériel de ski, Alain sera donc plus tourné vers la location.
Stéphane est un vendeur et loueur de matériel d’hiver, il possède une boutique implantée dans une station de ski très fréquentée, voyant que la demande de snowscoot augmente (que ça soit pour en acheter ou en louer) il décide d’acheter des snowscoot sur Internet et il compte rentabiliser son achat en les louant et les vendant.
Analyse Pestel : Les 5 piliers
Les facteurs politiques : c’est-à-dire le gouvernement et l’ensemble des partis politiques sont favorables au snowscoot, car celui-ci fait partie des sports d’hiver qui sont dans la culture française. Le snowscoot est réglementé, il est autorisé dans plus de 95 % des stations de ski française, une fédération existe : la FFS (Fédération Française de Snowscoot) son but est de regrouper l’ensemble des associations française dans le but d’organiser des événements snowscoot et de démocratiser ce sport d’hiver en France.
Les facteurs économiques sont favorables pour l’activité économique des sports d’hiver et donc du snowscoot dans les années à venir : on estime que le marché des équipements de sport d’hiver connaîtra en Europe, un taux de croissance annuel composé de 3% au cours de la période de prévision (2021-2026). Le fait que les stations de ski ont rouvert pendant la saison 2021-2022 depuis le covid, ont suscité un engouement et l’activité à fortement augmenté.
Sociologiquement, le snowscoot se démocratise petit à petit en France, c’est inscrit dans la culture française de partir au ski pendant les vacances d’hiver, et cela est encore plus le cas dans les régions et les départements qui sont proches de grands domaines skiables comme les Hautes-Alpes ou la Savoie. Le profil des utilisateurs du snowscoot est plutôt un profil de jeune homme entre 15 et 30 ans, ce sont des gens qui viennent le plus souvent du monde du skate, de la trottinette et du BMX, et qui aiment faire des figures de freestyle.
Au niveau de la Technologie : il existe seulement 3 Entreprise qui fabriquent des snowscoots : Centsix snowscoot, SnowscootDoc, et Snowscoot 21. La conception d’un snowscoot ne nécessite pas de technologies très complexes pour le mettre en place et ne requiert pas de matériaux difficiles à obtenir.
Environnement : ça ne pollue pas, le snowscoot ne pollue pas par sa pratique, il ne consomme pas d’essence ou d’électricité, il ne pollue donc pas par sa fabrication.
Benchmarks : les principaux acteurs de ce marché ?
Centsix snowscoot est une entreprise qui fabrique, vend et loue des snowscoot et de vtt ainsi que divers accessoires à Super-Besse, elle est également présente en ligne. Leur effectif est de 1 à 2 salariés, sur l’année 2020, elle réalise un chiffre d’affaires de 334 800 euros.
Ils ont une page facebook, instagram et youtube, ensemble elles cumulent 4 000 abonnés. L’entreprise fait des publications régulièrement sur leurs réseaux sociaux même hors saison.
Leur site internet : http://www.centsixsnowscoot.fr/fr/ possède un formulaire de contact, ainsi que l’ensemble de leurs réseaux sociaux, l’UX (l’expérience utilisateur) du site n’est pas très bonne et pourrait être amélioré, ainsi que le SEO (référencement naturel) ces deux aspects ne sont pas forcément bien exploité.
SnowscootDoc
Snowscoot Doc est une entreprise à Espalion qui vend, et loue des snowscoot neuf et aussi reconditionnés (d’occasion) ainsi que divers accessoires dans un magasin physique, elle dispose également d’un site internet : https://www.snowscootdoc.com/
qui est est bien conçu au niveau de l’UX, mais qui pourrait être mieux optimisé en termes de SEO. Le magasin ne dispose pas de réseaux sociaux, mais il ont un formulaire de contact.
Snowscoot Snowscoot 21 est un fabricant de snowscoot qui vend ses snowscoot “suspendus” (c’est un type de snowscoot particulier, spécialisé pour dévaler les pistes et prendre de la vitesse). Ce fabricant ne dispose pas de magasin physique où il vend ses snowscoot, il vend également des planches, et autres accessoires pour snowscoot. L’entreprise possède une page facebook qui compte 1000 abonnés.
Le SWOT : Forces, Faiblesses, Opportunités & menaces
Le SWOT nous a permis d’établir que le snowscoot possède des forces et des avantages, notamment dans le fait que celui-ci est un marché de niche, très peu concurrentiel avec seulement 3 fabricants français qui sont également revendeurs sur Internet.
Quant à ses faiblesses, c’est tout d’abord que c’est un marché saisonnier, il y aura donc toute une partie de l’année où l’activité sera faible. Une deuxième faiblesse est le prix, qui est assez élevé (un snowscoot neuf coûte en moyenne entre 1000 et 2000 euros) ce qui peut être un frein pour un potentiel client, et ainsi il peut avoir tendance à se tourner vers la location ou l’occasion.
En opportunités, nous avons le fait que la fermeture de stations dû à la crise sanitaire et au confinement ont créé de la demande qui s’est transformée en engouement pour les activités de sports d’hiver à la réouverture de stations comme nous avons pu voir dans la partie : saisonnalité du marché des sports d’hiver.
Les menaces qui pèsent sur ce marché sont que ce marché dépend de l’enneigement de pistes qui est lui-même impacté par le réchauffement climatique, et celui-ci peut être une menace dans les années à venir pour les activités de montagne et d’hiver.
Une deuxième menace est que nous ne sommes pas à l’abri d’une potentielle nouvelle vague de Covid-19, et d’un Reconfinement comme en 2020, ce qui ferait chuter drastiquement le nombre de visiteurs et de clients potentiels dans les stations de ski.
Opportunités : réouverture des stations de ski fin 2021, ainsi l’engouement des gens qui ont été privés de stations de ski pendant le covid.
Les 5 forces de Porter
Les 5 forces de Porter nous permettent d’analyser l’environnement concurrentiel du marché du snowscoot.
La Menace des nouveaux entrants
Très peu de menace de à ce niveau là, il n’y a aucun acteur qui est arrivé sur le marché ces dernières années. L’investissement qu’il faut pour fabriquer un snowscoot plus le fait qu’il faudra surement des locaux implémentés dans une station, et un site internet peut constituer une barrière à l’entrée pour des potentiels nouveaux entrants.
Le pouvoir de négociation des fournisseurs
Les fournisseurs étant peu nombreux, ce sont tous des PMR et ils peuvent effectivement avoir un pouvoir de négociation, même si cela est contrebalancé qu’ils n’ont pas énormément de clients. Il n y a pas de production de snowscoot à très grande échelle, nous somme dépendant d’au moins 1 de ces 3 de ces fournisseurs, par contre le changement d’un fournisseur à l’autre ne devrait pas représenter une augmentation significative du prix.
La menace des produits de substitution
Il n’y a pas de menace de produits de substitution dans le marché du snowscoot étant donné le faible nombre d’acteurs et le fait que ca soit niché, il ya donc très peu de produits de substitution pour le client, mise à part l’occasion mais à part cela, Le client n’a pas vraiment d’alternatives.
Le degré de rivalité avec les concurrents.
La concurrence n’est pas si rude du fait que les concurrents sont très nombreux, de plus chaque concurrent à sa propre marque avec ses modèles, et ses habitués chez les clients, donc pas de guerre des prix. Quant au marché des sports d’hiver, celui-ci prévoit d’être en croissance pour les prochaines années, ce qui peut changer la donne.
Conclusion : Après l’étude, ma conclusion est qu’ avoir un site e-commerce est une idée intéressante, mais ça ne serait sans doute pas assez suffisant pour que ce soit viable économiquement, il faudrait disposer en plus d’un magasin physique ou le snowscoot de préférence dans une station très fréquenté ou le snowscoot n’est pas proposé.
Annexe
- France 3
- snowscootpraloup.com
- http://www.centsixsnowscoot.fr/
- https://www.snowscootdoc.com/
- https://snowscoot21.com/
- https://www.businesscoot.com/fr/etude/le-marche-du-snowboard-france
- https://skidata.io/ski-chiffres/
- https://www.travelski.com
- https://www.unionsportcycle.com/montagne/les-chiffres-cles-du-marche-du-ski-en-france